Une jambe prothétique donne à une fille handicapée de l’espoir pour l’avenir
Après avoir perdu sa jambe à l'âge de 7 mois, Kadjidja, aujourd'hui âgée de 8 ans, dispose d'une prothèse qui a amélioré sa mobilité, lui permettant de se rendre à l'école, d'accéder à l'enseignement et de jouer avec ses amis.
Kadjidja n’avait que 7 mois lorsqu’elle a perdu sa jambe après avoir été renversée par une voiture. « Après l’accident, je n’ai rien pu faire car je devais m’occuper de Kadjidja, » raconte Nana, sa mère. « Mes économies se sont épuisées. Jusqu’à ses 4 ans, je devais porter Kadidja sur mon dos partout où j’allais.
« J’ai été référée au Centre régional d’équipement orthopédique, mais nous n’avons pas pu payer ce dont elle avait besoin. »
Jusqu’à ses 5 ans, Kadjidja ne pouvait se déplacer qu’avec l’aide de sa mère, de sa sœur ou de ses frères. Ses parents ont fabriqué une canne en bois pour l’aider à se déplacer et l’ont inscrite à l’école.
Le manque de mobilité affecte l’éducation et le développement.
« Au début, je devais ramper ou crapahuter sur un pied pour me déplacer. C’était très difficile pour moi et mes parents, » raconte Kadjidja. « Je restais tout le temps à la maison avec ma mère ou mes frères et sœurs. Si ma mère ne trouvait personne pour s’occuper de moi, elle me mettait sur le dos. »
A l’occasion de la Journée Internationale des Personnes Handicapées en 2020, le Centre Régional d’Equipement Orthopédique a sollicité le soutien de Plan International Togo pour fournir du matériel orthopédique à 12 enfants et jeunes vulnérables de la Région du Centre. Kadjidja, aujourd’hui âgé de 8 ans, fait partie des enfants recensés dans la région. En 2021, elle a pu obtenir une prothèse de jambe.
« Mes seuls amis étaient ma famille. Avec la canne en bois, je pouvais me déplacer seul, mais c’était quand même difficile pour moi. Mon école est loin de chez moi et pour y arriver j’ai dû partir plus tôt. A l’école, j’étais tout le temps seule parce que je ne pouvais pas jouer avec les autres enfants. »
Nouvelles opportunités
« J’aime beaucoup le fait que cela ressemble à mon pied », déclare Kadjidja. « Je vais m’entraîner pour m’y habituer pour aider ma mobilité. Je suis très content car je vais pouvoir abandonner définitivement la canne et je vais pouvoir jouer et avoir beaucoup d’amis. Aller à l’école ne sera plus une épreuve pour moi. »
Le père de Kadjidja raconte : « Elle avait vraiment du mal à se déplacer avec la canne en bois qu’on lui avait donnée. Avec cette jambe prothétique, nous espérons que sa mobilité sera meilleure. »